14 décembre 2014

[Verhaxt !] Fumigations traditionnelles pour se purifier et se protéger

Ca faisait longtemps, non ? Pour la peine, j'inaugure une nouvelle section sur ce blog, consacrée à mes explorations des pratiques traditionnelles, du folklore populaire ou plus spécifiquement sorcier et des hauts-lieux d'énergie d'Alsace (et j'y glisserai peut-être même ma recette de spätzle si vous êtes sages). Yaura de l'histoire, mais aussi de l'UPG, cela va sans dire.
Je voulais créer un blog entier sur la question, mais force est de constater que je manque de temps - et puis tout avoir à un seul endroit, c'est bien pratique en fin de compte. Alors voilà, "Verhaxt !", un mot qui signifie "ensorcelé" en dialecte, et que ma grand-mère, cette sainte femme, grommelle entre ses dents à chaque fois qu'elle égare ses lunettes ou sa télécommande. Installez-vous près du feu et ouvrez grand vos oreilles :)


J’ai trouvé mention de fumigations dans l’ouvrage “traditions médicinales et remèdes populaires du Sundgau”, de Jean Martin Meyer. C’est une de mes techniques de purification favorite et trouver de nouvelles recettes à expérimenter, avec des ressources locales, ne peut que me réjouir.

L’auteur évoque tout d’abord l’utilisation des bouquets de buis bénis au moment de la messe des Rameaux. Ceux-ci, accrochés dans ou devant la maison, sont reconnus pour leurs vertus protectrices contre les mauvais sorts, la maladie, la foudre et l’incendie (j’approfondirai la question des bouquets de Rameaux dans un article plus tard, ce sera aussi l’occasion de m’étendre sur le buis que j’utilise pour la protection justement). Plus en lien avec notre sujet, on conseille de les brûler pour protéger le foyer en cas de grêle ou d’orage ; la fumée de ces bouquets est également réputée guérir les enfants ayant des problèmes oculaires et protéger les mères des mauvais sorts et des maladies. Les rameaux de l’année passée sont aussi brûlés, tout simplement, pour faire place neuve et pour être remplacés par de nouveau bouquets.

Plus loin, Meyer mentionne trois plantes que l’on brûle traditionnellement pour protéger et purifier et qui seront certainement loin d’ être inconnues aux praticiens de “magie verte” : genévrier, millepertuis, houx. Si le genévrier et le millepertuis font partie des “classiques” que j’affectionne, j’ai fait la connaissance du houx cet été, en travaillant sur l’ogham qui lui est lié. Je ne l’ai pas encore utilisé en fumigation mais cette trouvaille m’ouvre de nouveaux champs d’expérimentation.

Aucun commentaire: