11 février 2015

Rituel de purification avec Ereshkigal

A réaliser en lune noire. 

Se vêtir avec les accessoires suivants (ou similaires) : Une robe aisée à retirer, un bague, un collier, une ceinture, un pectoral, une couronne, des bracelets. Prévoir un assez grand espace rituel, Avec l'autel au centre, orienté vers le nord. 

Sur l'autel : représentations d'Ereshkigal (nom en cunéiforme, image, dessin d'yeux, sigil...), deux bougies noires, outils rituels habituels (représentations des éléments, athamé, calice, pentacle ...), offrandes (roses sombres, vin, miel...), une coupe contenant de l'eau lustrale, deux arcanes du Tarot : l'Arcane Sans Nom et l'Etoile. 

Purifier l'espace à la sauge, à l'eau et au sel. Tracer le cercle de la manière habituelle. Allumer les bougies d'autel, le charbon pour l'encens, verser le vin dans le calice. 

Appeler les quarts, en visualisant à chaque direction le moment de la journée correspondant (Est-Aube, Sud-Midi, Ouest-coucher du soleil, Nord-Minuit). Une fois l'élément Terre invoqué, prendre le temps, en respirant profondément, de visualiser un lieu désert, la nuit, une nuit sans lune avec un ciel empli d'étoiles, Vénus brillant fortement au firmament [idéalement bien sûr, ce rite sera conduit en extérieur sous la véritable voûte étoilée :) ]. Éprouver profondément la solitude, le silence, se connecter à son intériorité et à ses propres ténèbres, être pleinement dans l'instant. Une fois cet état atteint, exprimer l'intention du rituel, en élevant les mains en coupe au-dessus de soi :

L'Etoile n'est rien sans l'Obscurité.
C'est en errant dans l'Abysse

que je connaîtrai ma Volonté ...
Ereshkigal
Reine aux lèvres blafardes
Terrible et Pure Dame du Monde Souterrain
J'invoque ton nom !
Puisses-tu m'accueillir en ton royaume
De poussière et de silence.
Puisses-tu poser sur moi
L'Oeil de la Mort.
Puisses-tu anéantir avec Ton regard
Tous les lambeaux de ce Je qui n'est pas Moi
Et qui entravent ma véritable Essence...
Qu'il en soit ainsi !

Commencer alors à marcher d'un pas lourd, en traçant une spirale sinistrogyre qui se terminera face à l'autel, tout en visualisant sa propre descente dans le monde souterrain. Tous les cinq pas, s'arrêter et retirer un élément de sa tenue, en prononçant tour à tour les paroles suivantes :

De ma tête, je retire ma couronne
Car tels sont les rites du monde souterrain

De mon cou, je retire mes perles

Car tels sont les rites du monde souterrain

De mes hanches, je retire ma ceinture
Car tels sont les rites du monde souterrain

De ma poitrine, je retire mon pectoral
Car tels sont les rites du monde souterrain

De mon doigt, je retire mon anneau
Car tels sont les rites du monde souterrain

De mes poignets et de mes chevilles, je retire mes bracelets
Car tels sont les rites du monde souterrain

De mon corps, je retire ma robe
Car tels sont les rites du monde souterrain

Arriver devant l'autel entièrement nue. S'agenouiller en contemplation, faire brûler de l'encens et prononcer les paroles suivantes :

Ainsi dépouillée,
Je me présente devant ton trône,
Maîtresse d'Irkalla.
Pose à présent sur moi l'Oeil de la Mort.
Dis contre moi le Mot de Colère.
Prononce contre moi le cri de la Culpabilité.

Prendre le calice en main :

Puisses-tu accueillir dans la coupe sacrée
De tes entrailles livides
Toute parcelle de mon être illusoire
Que je t'offre en sacrifice.

Se piquer le bout du doigt et laisser couler quelques gouttes de sang dans le calice. Les yeux fermés, parfaitement immobile, visualiser tout son être se dissoudre dans la coupe. Laisser partir ainsi tout ce qui doit mourir, ou est déjà mort, et que l'on porte comme un poids. Si des larmes doivent couler, les offrir dans la coupe. Laisser le processus toucher à sa fin de lui-même, lorsque le moment se fera ressentir. Prononcer alors les remerciements à la Déesse :

Je t'ai offert ma putréfaction,
Ô Mère Stérile,
Et Tu m'as accueilli dans Tes bras
Froids et caressants,
M'offrant Ton baiser
Destructeur et aimant.
Mon être ainsi défait
Détruit en Ton nom
Retrouve la liberté
De devenir l'Autre qu'il a toujours été.

Garder le silence aussi longtemps que nécessaire. Puis procéder aux offrandes (pétales de roses, miel, chant, musique, danse...) : 

Puisse Ta sagesse être chantée !
Puisse Ton pouvoir être honoré !
Ereshkigal,
Reine des terres arides et silencieuses !
A présent je T'offre mon amour et ma dévotion.
Que mes chants chaque jour réjouissent Ta face obscure
Que mes offrandes en tout instant contentent Ton cœur d'obsidienne.

Temps de repos, de contemplation, de dévotion. Puis, se préparer à la renaissance, se mettre debout devant l'autel, oindre chaque chakra d'eau lustrale, en commençant par le chakra racine. Remonter jusqu'au troisième œil, en visualisant ses chakras s'illuminer, un à un, voir la lumière monter jusqu'au chakra couronne. Reposer la coupe d'eau lustrale. 

 Dire : 

De Ta matrice, Ereshkigal, je renais. [Placer les mains en triangle devant la vulve]
De la Terre Sombre d'Irkalla renaît l'Etoile. [Placer les mains en triangle devant le troisième œil] 

Visualiser sa remontée en entamant une spirale dextrogyre jusqu'à parvenir au nord du cercle.

Renvoyer les quarts et ouvrir le cercle.