Jean Martin Meyer, dans son recueil de
“traditions médicinales et remèdes populaires du Sundgau”, évoque la
bénédiction du sel par le prêtre le jour de la Trinité. Ce sel serait
ensuite utilisé à titre préventif ou curatif dans de nombreuses
affections, et notamment pour contrer les attaques de démons et de
sorciers.
Le jour de la Trinité est une fête
catholique célébré le dimanche suivant la Pentecôte, soit huit semaines
après Pâques (ce qui nous amène à fin-mai ou début-juin), et qui “a pour
but de rendre un culte solennel à Dieu en exaltant sa nature divine
unique mais distincte en ses trois personnes (le Père, le Fils et le
Saint-Esprit).” [merci Wiki !].
Je ne suis pas de culture catholique et
encore moins pratiquante de cette religion, mais la préparation de ce
sel m’intrigue car Meyer indique qu’il est béni dans un récipient
recouvert de violettes, fleurs dont un des noms populaires est “herbe
de la Trinité”, en alsacien “Dreifaltigkeit Blueme”. Je n’arrive pas
pour le moment à trouver pourquoi la violette est ainsi nommée. Mais je
trouve intéressant de me pencher sur ses vertus magiques qui pourront
certainement être utiles à ceux qui passeront par là !
Pour moi, la violette, bien que
d’apparence modeste et douce, est une fleur à forte identité vénusienne,
parfaite pour attirer l’amour avec son odeur enivrante, sa couleur
délicate et ses pétales en forme de cœurs. Scott Cunningham conseille
d’ailleurs de la mélanger à la lavande pour stimuler l’amour et la
sexualité. Ailleurs (?), j’ai lu que c’est une fleur à porter sur soi
pour se remettre d’une rupture amoureuse et/ou pour rencontrer sa
moitié.
Néanmoins, ses nombreuses vertus
thérapeutiques en font aussi (voire surtout) par association une
importante herbe de guérison et de protection. Cunningham mentionne sa
capacité à protéger du “mauvais oeil”. Elle protège les blessures
(physiques mais aussi mentales, émotionnelles, comme dans le cas de la
rupture mentionnée plus haut) et les aide à guérir. Comme d’autres
fleurs de couleur violette (je pense notamment à la lavande ou à
l’hysope mais il y en a sans doute d’autres), je trouve qu’elle apporte
la paix, la sérénité, et une forme de “pureté”, d’innocence qui la
caractérise tout particulièrement. Elle allège l’esprit et le cœur et
pour cela me semble bien indiquée pour des travaux de purification et de
protection du foyer (habitants et lieu). Pas nécessairement pour un
“gros décrassage” mais plutôt bien indiquée pour apporter une atmosphère
“cosy” et une sensation de douceur au quotidien. A tester.
Toujours est-il que je ne sais pas si
cette tradition d’allier sel et violettes est propre à l’église
catholique, ou héritée de pratiques traditionnelles relevant d’avantage
du folklore local ou de la magie populaire. Mais en attendant d’en
savoir plus, rien ne nous empêche d’aller cueillir la violette au
printemps prochain et de faire usage de ses qualités protectrices et
guérisseuses qui ne sont visiblement pas à prouver.
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