16 décembre 2014

[Verhaxt !] Sel de protection à la violette


Jean Martin Meyer, dans son recueil de “traditions médicinales et remèdes populaires du Sundgau”, évoque la bénédiction du sel par le prêtre le jour de la Trinité. Ce sel serait ensuite utilisé à titre préventif ou curatif dans de nombreuses affections, et notamment pour contrer les attaques de démons et de sorciers.

Le jour de la Trinité est une fête catholique célébré le dimanche suivant la Pentecôte, soit huit semaines après Pâques (ce qui nous amène à fin-mai ou début-juin), et qui “a pour but de rendre un culte solennel à Dieu en exaltant sa nature divine unique mais distincte en ses trois personnes (le Père, le Fils et le Saint-Esprit).” [merci Wiki !].

Je ne suis pas de culture catholique et encore moins pratiquante de cette religion, mais la préparation de ce sel m’intrigue car Meyer indique qu’il est béni dans un récipient recouvert de violettes, fleurs dont un des noms populaires est “herbe de la Trinité”, en alsacien “Dreifaltigkeit Blueme”. Je n’arrive pas pour le moment à trouver pourquoi la violette est ainsi nommée. Mais je trouve intéressant de me pencher sur ses vertus magiques qui pourront  certainement être utiles à ceux qui passeront par là !

Pour moi, la violette, bien que d’apparence modeste et douce, est une fleur à forte identité vénusienne, parfaite pour attirer l’amour avec son odeur enivrante, sa couleur délicate et ses pétales en forme de cœurs. Scott Cunningham conseille d’ailleurs de la mélanger à la lavande pour stimuler l’amour et la sexualité. Ailleurs (?), j’ai lu que c’est une fleur à porter sur soi pour se remettre d’une rupture amoureuse et/ou pour rencontrer sa moitié.

Néanmoins, ses nombreuses vertus thérapeutiques en font aussi (voire surtout) par association une importante herbe de guérison et de protection. Cunningham mentionne sa capacité à protéger du “mauvais oeil”. Elle protège les blessures (physiques mais aussi mentales, émotionnelles, comme dans le cas de la rupture mentionnée plus haut) et les aide à guérir. Comme d’autres fleurs de couleur violette (je pense notamment à la lavande ou à l’hysope mais il y en a sans doute d’autres), je trouve qu’elle apporte la paix, la sérénité, et une forme de “pureté”, d’innocence qui la caractérise tout particulièrement. Elle allège l’esprit et le cœur et pour cela me semble bien indiquée pour des travaux de purification et de protection du foyer (habitants et lieu). Pas nécessairement pour un “gros décrassage” mais plutôt bien indiquée pour apporter une atmosphère “cosy” et une sensation de douceur au quotidien. A tester.

Toujours est-il que je ne sais pas si cette tradition d’allier sel et violettes est propre à l’église catholique, ou héritée de pratiques traditionnelles relevant d’avantage du folklore local ou de la magie populaire. Mais en attendant d’en savoir plus, rien ne nous empêche d’aller cueillir la violette au printemps prochain et de faire usage de ses qualités protectrices et guérisseuses qui ne sont visiblement pas à prouver.

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